Refus de prêt immobilier : le risque climatique en ligne de mire
En 2025, le changement climatique s'impose comme un critère de plus en plus influent dans les décisions bancaires. Les banques, soucieuses de se protéger face aux aléas environnementaux, intègrent désormais le risque climatique dans l'analyse des demandes de financement immobilier. Cette évolution bouleverse les projets d'achat, tant pour les emprunteurs que pour les professionnels du secteur.
Le changement climatique, nouveau critère d'évaluation des crédits
Les catastrophes naturelles telles que les inondations, tempêtes ou feux de forêt impactent directement la valeur des biens immobiliers. Résultat : les banques adoptent une approche plus prudente. Certaines refusent de financer des logements situés en zones à risque — littoral, plaines inondables ou zones submersibles — par crainte d'une dévaluation future ou de sinistres répétés.
Même si ces motifs ne sont pas toujours clairement indiqués dans les refus de prêt, de nombreux courtiers observent une vigilance renforcée de la part des établissements financiers à l'égard des biens localisés dans des zones exposées.



Zones à risque : quand la nature freine le financement
Les banques analysent désormais l'exposition climatique du bien immobilier. Un logement situé dans une zone régulièrement touchée par des sinistres (inondations, glissements de terrain, incendies) peut se voir refuser son financement, ou faire l'objet de conditions plus strictes. L’historique des sinistres de la zone est scruté de près, tout comme la résilience du bâtiment.
Cette prudence vise à éviter les créances à risque et à anticiper l’impact financier d’éventuelles catastrophes.
Passoires thermiques : des biens de plus en plus exclus
Au-delà des risques géographiques, la performance énergétique devient un autre critère décisif. Les logements classés F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), surnommés "passoires thermiques", sont de moins en moins finançables à 100 %.
Certaines banques réduisent leur participation à 70 % de la valeur du bien, obligeant les emprunteurs à fournir un apport plus important ou à planifier des travaux de rénovation pour améliorer l'efficacité énergétique.
Cette stratégie s'inscrit dans une logique de transition énergétique et de limitation des risques à long terme.

Emprunteurs : quelles conséquences concrètes ?
L'intégration du risque climatique dans les critères d'octroi de crédit a plusieurs impacts directs pour les acheteurs :
- Hausse de l’apport personnel exigé : notamment pour les logements peu performants ou situés en zones à risque.
- Réalisation de travaux énergétiques : condition parfois indispensable pour débloquer un financement.
- Importance accrue de l’historique de la zone : une zone avec des antécédents climatiques peut freiner voire bloquer l’obtention du crédit.
Comment renforcer votre dossier face aux exigences bancaires ?
Pour maximiser vos chances d’obtenir un prêt immobilier dans ce contexte exigeant :
- Analysez la localisation du bien : évitez les zones identifiées comme à risque (inondables, submersibles, etc.).
- Vérifiez le DPE : une bonne performance énergétique rassure les banques et facilite le financement.
- Préparez un dossier solide : apport conséquent, gestion rigoureuse des finances, stabilité professionnelle.
- Anticipez des travaux : si le bien présente des faiblesses, projetez-vous dans une rénovation énergétique.
En résumé : anticipez pour mieux emprunter
Le risque climatique devient un filtre incontournable dans l'analyse des dossiers de prêt immobilier. Pour concrétiser un achat en 2025, les emprunteurs doivent se montrer prévoyants, tant sur le plan énergétique que géographique. Préparer un dossier solide et s'entourer de conseils avisés peut faire toute la différence.

FAQ : Crédit immobilier et risque climatique
Une banque peut-elle refuser un prêt à cause du risque climatique ?
- Oui. En 2025, de plus en plus d’établissements financiers refusent des prêts pour des biens situés en zones à risque (inondations, submersion, feux de forêt). Ce critère, même s’il n’est pas toujours explicitement mentionné, entre dans l’analyse du risque global.
Qu’est-ce qu’une passoire thermique et pourquoi est-ce un frein au crédit ?
- Une passoire thermique est un logement classé F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ces biens sont considérés comme énergétiquement inefficients, ce qui peut entraîner un refus de prêt ou un financement partiel.
Peut-on obtenir un crédit pour un logement en zone inondable ?
- C’est possible, mais plus difficile. Les banques étudient l’historique des sinistres et peuvent imposer un apport plus important ou refuser le financement si le bien est trop exposé.
Quels travaux peuvent faciliter l’obtention d’un prêt immobilier ?
- Les rénovations énergétiques (isolation, chauffage performant, ventilation) améliorent la note DPE et rassurent les banques. Elles peuvent aussi ouvrir droit à des aides (MaPrimeRénov’, éco-PTZ…).
Comment savoir si un bien est exposé au risque climatique ?
- Consultez le Plan de Prévention des Risques (PPR) de la commune, le site Géorisques.gouv.fr, ou demandez au vendeur/l’agent immobilier un état des risques (obligatoire à la vente).


