Marché immobilier 2025 : une reprise progressive après deux années de turbulences
Après une période difficile marquée par la flambée des taux d'intérêt et un net recul des transactions, le marché immobilier français affiche des signes encourageants de redressement en cette fin d'année 2025. La reprise se confirme, mais reste mesurée et inégale selon les régions.
Retour sur une période de crise sans précédent
L'année 2023 restera dans les mémoires comme un tournant majeur pour l'immobilier français. La remontée brutale des taux d'intérêt, associée à une inflation galopante et au durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques, a provoqué un quasi-gel du marché. Les conséquences ont été immédiates : effondrement des volumes de ventes, acheteurs en position d'attente, et une perte de capacité d'achat immobilier estimée à près de 20 % en seulement deux ans.
Cette période d'ajustement, bien que douloureuse pour de nombreux acteurs, a permis de corriger certains déséquilibres d'un marché qui était en surchauffe depuis plusieurs années. Les prix se sont progressivement alignés sur les nouvelles réalités économiques, créant les conditions d'un redémarrage plus sain.
2025 : les premiers signaux d'une reprise durable
Les premiers mois de l'année 2025 ont apporté un vent d'optimisme mesuré sur le marché immobilier français. La tendance s'est confirmée au fil des trimestres avec plusieurs indicateurs positifs.
Les taux de crédit immobilier se sont stabilisés autour de 3 % en moyenne, une donnée essentielle qui redonne de la visibilité aux ménages souhaitant acquérir un bien. Plus précisément, en octobre 2025, les taux moyens oscillent entre 2,97 % sur 10 ans et 3,26 % sur 25 ans, selon la durée d'emprunt et la qualité du dossier. Cette stabilisation permet aux futurs acquéreurs de projeter leur achat dans un environnement moins incertain qu'en 2023 et 2024.
Les établissements bancaires ont progressivement assoupli leurs critères d'octroi de crédit, notamment en faveur des primo-accédants qui bénéficient désormais d'un accès facilité au financement. Cette évolution marque un tournant significatif par rapport à la frilosité observée en 2023.
Concernant l'évolution des prix, la correction se poursuit dans les grandes métropoles avec des baisses parfois significatives. À Paris, les prix ont reculé de près de 11 % sur deux ans pour s'établir autour de 9 450 €/m² en mai 2025. Lyon n'est pas en reste avec une baisse de 6,9 % sur un an, ramenant le prix moyen sous la barre des 4 600 €/m². Ces ajustements permettent progressivement un retour à l'équilibre entre l'offre et la demande.
Parallèlement, certaines zones rurales et littorales connaissent déjà un regain d'intérêt avec une demande qui repart à la hausse. Le marché se normalise donc progressivement, trouvant un point d'équilibre entre l'euphorie des années pré-2023 et le ralentissement brutal qui a suivi.

Le nouveau profil des acheteurs immobiliers
L'envie d'accéder à la propriété reste très présente chez les Français, mais les comportements d'achat ont profondément évolué. Les acquéreurs de 2025 se montrent plus réfléchis, plus exigeants et mieux préparés qu'auparavant.
La comparaison systématique des biens et des offres de financement est devenue la norme. Les acheteurs prennent le temps d'étudier le marché, de visiter plusieurs biens avant de se décider, et n'hésitent plus à négocier fermement les prix. Cette attitude prudente contribue à assainir le marché en évitant les décisions précipitées qui caractérisaient parfois les années de forte hausse.
La performance énergétique des logements est devenue un critère déterminant dans le choix d'acquisition. Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) n'est plus une simple formalité administrative mais un élément central de la décision d'achat. Les biens classés F ou G peinent à trouver acquéreurs, tandis que ceux affichant de bonnes performances énergétiques se vendent plus facilement et conservent mieux leur valeur.
Le recours aux professionnels du courtage en crédit immobilier s'est largement démocratisé. Face à la complexité des offres bancaires et à la nécessité d'optimiser chaque euro emprunté, de plus en plus de ménages font appel à un courtier pour sécuriser leur financement et obtenir les meilleures conditions. Cette tendance témoigne d'une approche plus mature et stratégique de l'investissement immobilier.

Des disparités territoriales marquées
La reprise du marché immobilier français ne se fait pas à la même vitesse partout. Les écarts entre les territoires se creusent, créant un paysage contrasté.
Les villes moyennes sortent grandes gagnantes de cette période de transition. Des agglomérations comme Carcassonne, Albi, Angoulême ou encore Périgueux attirent de nombreux acquéreurs séduits par des prix accessibles, une qualité de vie préservée et la possibilité de télétravailler. Ces territoires bénéficient d'un effet de rattrapage significatif avec des volumes de transactions en forte progression.
Les grandes métropoles connaissent une reprise plus lente et laborieuse. Paris, Lyon, Marseille ou Bordeaux voient leur activité progresser modérément, freinée par des prix qui restent élevés malgré les corrections récentes. Les vendeurs de ces marchés doivent souvent revoir leurs prétentions à la baisse pour concrétiser leurs transactions, ce qui ralentit la rotation des biens.
Le marché du neuf reste particulièrement sous tension. La hausse continue des coûts de construction, combinée à la baisse du nombre de permis de construire délivrés, crée une situation de pénurie préoccupante. Les délais de livraison s'allongent et les prix restent soutenus, limitant l'accès à la primo-accession pour de nombreux ménages.
Perspectives pour la fin 2025 et le début 2026
Les prévisions des professionnels du secteur restent prudemment optimistes pour les mois à venir. Plusieurs facteurs laissent présager une poursuite de la dynamique de reprise.
Les taux d'intérêt devraient se maintenir à leurs niveaux actuels, voire connaître une légère baisse supplémentaire si les conditions économiques le permettent. Cette stabilité devrait sécuriser les acheteurs et maintenir un niveau d'activité satisfaisant sur le marché du crédit immobilier.
Après deux années de correction significative, les prix immobiliers devraient globalement se stabiliser en 2026. Les grandes métropoles pourraient encore connaître quelques ajustements à la baisse dans certains quartiers, mais l'essentiel de la correction semble désormais derrière nous. Dans les zones tendues où la demande reste forte, on pourrait même observer un retour à une légère hausse des prix.
La confiance des ménages continue de progresser lentement mais sûrement. La reprise du marché de l'emploi, la décélération de l'inflation et le maintien des dispositifs d'aide à l'accession (PTZ 2025, prêts aidés régionaux) constituent autant de facteurs favorables. Les compromis de vente signés au premier semestre 2025 affichent d'ailleurs une progression remarquable d'environ 20 % par rapport à la même période en 2024, confirmant le retour des acheteurs sur le marché.
L'année 2026 pourrait ainsi marquer le véritable tournant vers une reprise durable et équilibrée du marché immobilier français, avec des volumes de transactions qui pourraient approcher les 900 000 à 950 000 ventes, retrouvant progressivement les niveaux d'avant-crise.

En conclusion
Le marché immobilier français de 2025 se redresse progressivement après une période de turbulences inédite. La période des taux à 1 % appartient définitivement au passé, mais les conditions actuelles redeviennent favorables à l'investissement immobilier pour qui sait bien s'entourer et négocier.
Les acheteurs disposent aujourd'hui d'un meilleur rapport de force qu'en 2021-2022, avec des prix plus raisonnables, des vendeurs plus disposés à négocier et un accès au crédit qui se normalise. Cette nouvelle donne favorise les transactions réfléchies et durables, loin de la frénésie spéculative des années précédentes.
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Foire aux questions sur le marché immobilier 2025
Est-ce le bon moment pour acheter un bien immobilier en 2025 ?
Oui, 2025 présente des conditions favorables pour acheter, notamment si vous comparez la situation aux années 2021-2022. Les prix ont connu des corrections dans les grandes villes, les taux de crédit se sont stabilisés autour de 3 %, et les vendeurs sont plus disposés à négocier. Les acheteurs disposent d'un meilleur pouvoir de négociation qu'il y a trois ans.
Les taux de crédit immobilier vont-ils continuer à baisser ?
Les taux devraient rester stables autour de 3 % ou connaître une légère baisse en 2026, selon l'évolution de la situation économique et des décisions de la Banque Centrale Européenne. Il est peu probable de retrouver les taux historiquement bas de 2021, mais les conditions actuelles restent acceptables pour emprunter.
Pourquoi les prix baissent-ils à Paris et Lyon mais pas partout ?
Les grandes métropoles ont connu une surchauffe importante avant 2023, avec des prix déconnectés des revenus des ménages. La hausse des taux a rendu ces biens inaccessibles pour beaucoup d'acheteurs, obligeant les vendeurs à baisser leurs prix. À l'inverse, les villes moyennes n'avaient pas connu cette flambée et proposent des prix plus accessibles qui attirent désormais de nombreux acheteurs.
Le DPE est-il vraiment important pour vendre ou acheter ?
Absolument. Le DPE est devenu un critère déterminant en 2025. Les logements classés F ou G sont difficiles à vendre et à louer (les G sont même interdits à la location depuis janvier 2025), tandis que les biens avec de bonnes performances énergétiques se valorisent mieux. Pour un achat, privilégiez les biens bien classés pour éviter les travaux coûteux et préserver la valeur de votre bien.
Vaut-il mieux faire appel à un courtier en crédit immobilier ?
Faire appel à un courtier est devenu une pratique très courante et souvent rentable en 2025. Un courtier peut vous faire gagner du temps dans vos démarches, accéder à des taux préférentiels négociés avec les banques, et optimiser votre dossier pour maximiser vos chances d'obtenir votre prêt. Les honoraires de courtage sont généralement rapidement amortis grâce aux meilleures conditions obtenues.
Faut-il attendre une baisse supplémentaire des prix avant d'acheter ?
Après deux années de correction, l'essentiel de la baisse semble désormais acquis dans la plupart des territoires. Attendre davantage comporte le risque de voir la concurrence s'intensifier et les prix se stabiliser, voire repartir à la hausse dans les zones tendues. L'important est de trouver le bon bien au bon prix plutôt que de chercher à anticiper parfaitement le point bas du marché.